Menu
Libération

Une journée dans la France d'Attali

Article réservé aux abonnés
publié le 24 janvier 2008 à 2h04

Cédric Blanchard est ce qu'on appelle un homme qui a réussi. Déçu du sarkozysme, ce jeune diplômé de Sup de co, qui votait à droite depuis ses dix-huit ans, avait choisi de quitter la France en 2009, pour aller tenter sa chance à Shanghai. «La France est incurable, elle n'acceptera jamais la mondialisation», avait-il lâché à ses amis médusés. En Chine, il fonde une famille et crée une start-up dans les biotechnologies. Dix ans plus tard, ce jeudi 22 janvier 2018, Cédric Blanchard est de retour au pays. «Tu verras depuis l'application du plan Attali, les choses ont beaucoup changé», avait averti son frère, Xavier, resté en France. Comme Cédric n'est pas du genre à perdre son temps, il a pris le prétexte de l'anniversaire de son filleul, Justin, pour venir faire une conférence à l'université.

Plein de taxis à l'arrivée du nouveau terminal

L'avion de Cédric, de la nouvelle compagnie française low-cost, Airfree, vient d'arriver au nouveau terminal de Roissy-Charles-de-Gaulle, dédié à ces compagnies à coûts réduits (décision 105). Récente success story, Airfree (décision 104) a défrayé la chronique en révélant que la majorité de ses salariés étaient juridiquement domiciliés aux Philippines pour faire baisser le coût du travail. A la sortie du terminal, première surprise: plus de queue pour attendre un taxi. Depuis la réforme de la profession (décision 211), leur nombre a bien augmenté, et la précarité du métier av