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Libération

Daniel Bouton sous pression

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Jérôme Kerviel libéré, l'attention se porte maintenant sur le président de la Société générale. De nombreuses personnalités politiques l'accablent, y compris Nicolas Sarkozy, qui estime que Bouton doit prendre ses responsabilités.
par afp
publié le 29 janvier 2008 à 7h00

L'attention se détourne de Jérôme Kerviel, taxé hier de «fraudeur» et de «trader fou. Aujourd'hui, c'est au tour de Daniel Bouton, président de la Société Générale, de rendre des comptes.La responsabilité de Bouton «peut être engagée»

Rachida Dati a estimé ce matin sur France Info que la responsabilité du PDG de la Société Générale, Daniel Bouton, «peut être engagée» dans l'affaire de la fraude colossale imputée par la banque au courtier Jérôme Kerviel.
Toutefois, Rachida Dati a précisé ne pas avoir «à se prononcer sur la démission de Daniel Bouton», insistant sur la nécessité «de mettre à jour les responsabilités et que tout le monde puisse s'expliquer sur cette affaire de grande ampleur».

Sur la même ligne que Mme Dati, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde laisse les administrateurs «apprécier si oui ou non la personne en place est la meilleure pour conduire le bateau quand il y a un peu de tangage ou au contraire s'il faut changer de capitaine».

Beaucoup plus direct, Nicolas Sarkozy a estimé lundi qu'une telle crise «ne peut pas rester sans conséquence s'agissant des responsabilités, y compris au plus haut niveau».

Lettre de démission de Bouton

Daniel Bouton, 57 ans, à la tête de la banque depuis 1997, a présenté la semaine dernière sa démission au conseil d'administration, qui l'a refusée et lui a demandé de «remettre le groupe