Lors de sa garde à vue, Jérôme Kerviel a beaucoup parlé, comme l'attestent les procès-verbaux que le journal en ligne Mediapart s'est procurés. Pas de révélations fracassantes, mais la confirmation des dissimulations du trader et un témoignage accablant concernant l'attitude trouble de la direction de la banque française.La direction ne pouvait pas ne pas savoir
«Je ne peux croire que ma hiérarchie n'avait pas conscience des montants que j'engageais, il est impossible de générer de tels profits avec de petites positions. Ce qui m'amène à dire que lorsque je suis en positif, ma hiérarchie ferme les yeux (...) Au quotidien, au titre d'une activité normale avec des engagements normaux, un trader ne peut générer autant de cash.»
Dissimulation
«Je reconnais avoir pris de grosses positions, qui pourraient être qualifiées hors limite de mon mandat (...) Pour ne pas alerter mon manager, je passe une opération fictive de nature à laisser entendre que la position que j'ai prise est couverte par cette fausse opération, ce qui conduit dès lors à flatter mon résultat. Ce qui produit mon gain, c'est ma position réelle uniquement et le jour où ma position fictive tombe, il y a une réactualisation de ma position».
Procédure de contrôle déf
Jérôme Kerviel : «Tant que nous gagnons et que cela ne se voit pas trop, on ne dit rien»
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par source mediapart
publié le 29 janvier 2008 à 7h00
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