Le disque français veut croire que la sortie du long tunnel approche. Réunis cette semaine à Cannes à l'occasion du Midem, le rendez-vous annuel des professionnels de la musique, les majors comme les plus petits producteurs indépendants affichent un optimisme qu'on ne leur connaissait plus depuis très longtemps. «On sent que le printemps arrive», se risque même à pronostiquer Pascal Nègre, le PDG d'Universal Music, dont la maison de disques dépasse pour la première fois la barre de 40 % de part de marché dans l'Hexagone. Le bilan de l'année écoulée, détaillé hier par le Snep, le syndicat de l'édition phonographique, n'a pourtant rien de réjouissant. Les ventes ont à nouveau chuté de 17,4% en valeur en 2007 à 713 millions d'euros et cette baisse est toujours loin d'être compensée par le numérique (Internet et téléphonie mobile) en hausse de 16,6% à 50,8 millions d'euros. Comme le rappelle l'IPFI qui fédère le secteur au niveau mondial, pour un titre acquis légalement, 20 titres sont téléchargés en violation du droit d'auteur. Avec un marché français divisé par deux en cinq ans et un secteur du numérique légal qui pointe péniblement à 7% des revenus du secteur, on se demande bien qu'est-ce qui autorise le disque français à reprendre ainsi confiance ?
La réponse tient en la conjonction de trois facteurs : diversification tous azimuts des revenus et des modèles économiques, arrivée d'un nouvel environnement juridique et soutien financier.
L'année écoulée a déjà permis de vé