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Libération

Société générale: de nouveaux soupçons de délits d'initié

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Un administrateur a vendu pour 40 millions d’euros d’actions de la Société générale le 18 janvier, quelques heures à peine avant la chute des cours. Une association d'actionnaires porte plainte.
par afp
publié le 29 janvier 2008 à 7h00

Les révélations se succèdent à la Société générale, accentuant la suspicion sur d'éventuels délits d'initiés. L'AMF, dans un avis, indique que Robert A. Day, membre du conseil d'administration de la banque, a cédé pour plus de 40,5 millions d'euros d'actions le 18 janvier, au prix de 90,04 euros par action. Le jour même, le cours de l'action chutait de 8% alors que commençait à circuler les premières rumeurs sur l'ampleur des pertes de la banque française.Par ailleurs, une fondation à laquelle il est «lié», selon l'AMF, la Robert A. Day Foundation, a vendu à la même date pour 4,5 millions d'euros. L'Association des actionnaires minoritaires (Adam) devrait déposer plainte dans la journée pour «délit d'initié» et «informations trompeuses» dans l'affaire de la Société Générale.

Plaintes en série

D'autres soupçons pèsent sur les agissements de Robert Day. Lundi déjà, l'avocat d'une centaine d'actionnaires de la Société Générale avait annoncé avoir déposé une plainte contre X auprès du procureur de Paris pour «manipulation de cours» et «délit d'initié». Ce même administrateur avait déjà vendu pour 85,7 millions d'euros d'actions de la Société générale le 9 janvier, révélait l'AMF. De plus, le 10 janvier, la Robert A. Day Foundation et la Kelly Day Foundation, une autre fondation à laquelle est lié l'administrateur, avaient respectivement cédé pour 8,63 millions d'euros et 959.066 euros d'acti