Temps couvert sur la Défense ce matin. Une légère bruine fait luire les dalles du parvis, et une petite armada de caméramen en k-way fait le pied de grue devant l'imposante double tour de la Société générale.Il est 10 h 30, le conseil d'administration de la banque, qui doit se prononcer sur les mesures à prendre et sur l'avenir du Pdg, Daniel Bouton, a commencé depuis une heure.
De chaque côté du bâtiment, des employés se regroupent pour fumer leur cigarette à l'abri. Aux questions qu'on leur pose sur «l'affaire», la réponse est invariable: «Pas de commentaire!» Encore plus lapidaire, l'un d'eux répète: «Parle pas, parle pas, consigne!» On les sent légèrement tendus, voire exaspérés par l'emballement médiatique autour de leur entreprise.
La pluie pousse la horde de journalistes au zinc du bar «Le Valmy», qui offre une vue imprenable sur l'entrée du siège de la Société générale.
Manif spontanée
Peu après 10 heures, un mouvement de foule dehors. «Ah, ça commence, ça va dégager d'un coup», prophétise un serveur. Et effectivement, les journalistes se précipitent. Ce n'est pas la sortie du CA tant attendue, mais une manifestation «spontanée» des employés en soutien à leur patron, Daniel Bouton.
Parmi la centaine de personnes rassemblée, quellques langues se délient. Un employé des ressources humaines trouve «anormal que ce soit Bouton qui paye. Si un employé pique dans la cai
A la Défense, le face à face des journalistes trempés et des salariés tendus
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par tiphaine reynaud
publié le 30 janvier 2008 à 7h00
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