De notre correspondant à Madrid. Après avoir vidé sa hotte de père Noël (hausse des retraites), José Luis Rodríguez Zapatero se présente en roi mage. Pas d'or, ni d'encens ni de myrrhe, mais un cadeau fiscal comme l'on n'en avait jamais vu de mémoire de contribuable. A près d'un mois des législatives, les Espagnols se voient généreusement offrir 400 euros de remise dans le paiement de l'impôt sur le revenu. Plus exactement, ce présent financier concerne les retraités et les salariés, soit 70 % des contribuables ou 13,5 millions de personnes. «Ce n'est pas une promesse, c'est un engagement personnel», a précisé le chef de gouvernement socialiste.
«Progressiste». En cas de réélection en mars, Zapatero a annoncé un décret-loi - ce qui évite l'incertitude liée au vote parlementaire - grâce auquel, à partir de juin, le fisc déduira, jusqu'en 2012, 400 euros en faveur des heureux élus. Une façon, bien sûr, via ces largesses sonnantes et trébuchantes, de mobiliser l'électorat à la veille d'un scrutin annoncé très disputé entre socialistes et conservateurs.
«C'est une mesure hyper-progressive et progressiste», a martelé la numéro 2 de l'exécutif, Teresa de la Vega, au milieu d'un flot de critiques. L'idée est similaire au chèque-bébé, une allocation de 2 500 euros versée à tout foyer ayant un enfant depuis juillet 2007, quel que soit son revenu. Si cette mesure-là était d'inspiration nataliste, celle-ci vise à relancer la consommation en injectant de l'argent dans les c