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Libération

L'entretien nettoyé du temps partiel

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publié le 31 janvier 2008 à 2h09

A défaut d'inventer l'homme nouveau, la Fédération des entreprises de propreté (FEP) veut provoquer une «révolution culturelle». Le but : diminuer le temps partiel et les horaires décalés de ses salariés. Mardi, elle a réuni - à huis clos - des entreprises clientes, des syndicalistes, des élus et des représentants de l'Etat pour les «sensibiliser» au problème. «Notre profession a une image négative», admet Guy Auffret, président de la FEP, qui représente 15 000 sociétés de nettoyage, 8,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2005 (en hausse de 76 % en dix ans) et 2,6 % de l'effectif salarié français. «Nos salariés seraient exploités, sans papier, mal rémunérés. Or, parmi les 400 000 salariés de la profession, 83 % sont en CDI».

«Les sans-papiers, c'est un vaste débat», lâche, en incise, Guy Auffret, «mais, en sept ans, nous avons formé un millier de personnes qui ne maîtrisaient pas la langue aux écrits professionnels.» Si la propreté se professionnalise (un millier d'apprentis se forment actuellement, du CAP au bac +5), trois contrats sur quatre restent à temps partiel. «C'est une réalité du secteur. Les obligations viennent de nos donneurs d'ordre, des cahiers des charges qui nous sont imposés par des groupes du privé, mais aussi par des collectivités locales et des ministères.»

Pour limiter ces temps partiels, la FEP poursuit deux pistes. Développer le marché des «services associés» et former les salariés à la pet