Il reste. Mais il est mis sous contrôle. Contrairement au souhait de Nicolas Sarkozy, qui lui demandait de «prendre ses responsabilités», Daniel Bouton est toujours PDG de la Société générale. Le conseil d'administration, qui se réunissait hier, a décidé de le maintenir à son poste en lui confirmant unanimement «sa confiance». En revanche, il a décidé de créer un «comité spécial», qui ne comptera pas la présence de Bouton, pour gérer la crise liée aux 5 milliards d'euros de pertes due aux agissements du trader Jérôme Kerviel. Le comité est ainsi composé de trois administrateurs présentés par la banque comme «indépendants» : Jean-Martin Folz (ex-patron de PSA), Antoine Jeancourt-Galignani (ex-patron des AGF) et Jean Azéma (directeur général de Groupama, actionnaire à 2 % de la banque). Missions confiées aux trois hommes : «s'assurer que les pertes ont été complètement identifiées», ainsi que leurs «causes», vérifier que des mesures sont prises pour «éviter de nouveaux incidents de même nature», contrôler si «l'information diffusée par la banque» sur les investigations est correcte, et enfin, examiner si la direction gère bien la situation dans «l'intérêt de l'entreprise, de ses actionnaires, de ses clients et de son personnel».
Soutiens. Dans la foulée, Folz, qui préside ce comité, a rendu publique une déclaration dans laquelle il revient «sur la situation des mandataires sociaux». Se comportant comm