Menu
Libération

L'industrie minière ne pourra pas piocher dans la montagne de Kaw

Article réservé aux abonnés
publié le 1er février 2008 à 2h10

«Kaw, c'est une montagne entièrement recouverte de forêt primaire, au pied de laquelle s'étendent des grands marais où vit le caïman noir, une zone remarquable de biodiversité», décrit Philippe Menard, des Verts de Guyane, coordinateur du collectif Non au projet Iamgold à Kaw. Ce «sanctuaire naturel», dixit Borloo, sera finalement préservé du projet minier de CBJ-Caïman, filiale française du canadien Iamgold, 10e producteur mondial d'or. Un communiqué de l'Elysée, à l'issue d'une réunion intergouvernementale mercredi soir, a mis fin à deux années de polémique, en annonçant que «le président de la République a décidé de ne pas donner suite à ce projet».

La mine de Camp Caïman (240 millions d'euros investis et 560 emplois promis par Iamgold) était suspendue depuis cet été, en attendant l'issue du Grenelle, qui avait commandé une nouvelle expertise du projet. Trois inspecteurs généraux et deux botanistes se sont rendus en Guyane, où ils ont réévalué le dossier. Leur rapport a été remis à Jean-Louis Borloo le 21 janvier, et depuis, chaque jour de silence alimentait l'inquiétude des opposants à la mine. «On a eu très peur ces dernières quarante-huit heures, confiait hier Marie-Christine Blandin, sénatrice verte, qui coprésidait le groupe biodiversité du Grenelle de l'environnement. Cet abandon est une décision loyale, la raison l'a emporté. Les riches de demain, ce seront ceux qui auront su préserver des espaces comme celui de Kaw.» «Cet aband