Le sort d'Iberdrola, c'est l'histoire du chasseur chassé. Voilà un groupe qui a passé sa vie à croquer ses concurrents pour grossir (jusqu'à devenir aujourd'hui le numéro deux espagnol de l'électricité), en passe d'être mangé à son tour. Depuis que le Financial Times a révélé, dans son édition de mercredi, que le groupe de BTP espagnol ACS, allié avec le français EDF, prépare, en secret, une offre hostile, Iberdrola est l'objet de toutes les rumeurs. Et le sujet de beaucoup de conversation. Pour calmer l'ardeur du groupe français, David Martinon, le porte-parole de l'Elysée a tenu à déclarer publiquement que «l'Etat, en tant qu'actionnaire majoritaire d'EDF, a indiqué à sa direction que tout investissement en Espagne devait être réalisé avec l'accord des autorités espagnoles».
Législatives. Vendredi, le numéro deux du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernández de la Vega, répondait que «si l'intérêt de l'électricien français pour entrer sur le marché électrique espagnol est public et notoire, aujourd'hui il n'y a aucune proposition concrète d'aucune sorte». Alors côté EDF, on gagne du temps en s'étonnant «de la multiplication des rumeurs dans un marché très volatil». Quoi qu'il en soit, il est peu probable que le français se lance, même avec un allié espagnol, dans un raid hostile, à un mois des élections législatives en Espagne. Mais après la longue et harassante bataille, en 2007, pour le contrôle du numéro un de l'énergie espagnol Endesa (fin