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Libération

Bercy veut surveiller et punir

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publié le 5 février 2008 à 2h13

Pas de recherche de responsabilité, mais une volonté de comprendre, et surtout, des propositions de réforme. Le rapport sur la Société générale, commandé la semaine dernière par Matignon, a été remis hier par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, à François Fillon. Principaux points de ce document de 11 pages, établi principalement à partir de l'audition du gouverneur de la Banque de France et du président de l'Autorité des marchés financiers, les contrôles internes sont jugés insuffisants et il est proposé des sanctions pécuniaires accrues.

Quitus. Le rapport de Bercy, qui ne met pas en cause la direction de la banque, n'est «pas un rapport d'enquête» et «n'a pas pour objet d'établir les responsabilités» des uns et des autres, a tenu à souligner Christine Lagarde. Il donne ainsi quitus à la direction pour sa gestion de la crise. «Les opérations de débouclage en question ne sont pas la cause de la dynamique très négative et volatile des marchés financiers entre le 21 et le 23 janvier», indique le rapport. Bercy juge aussi que le secret entourant les opérations est légitime. «La gestion des règles d'information a été rigoureuse», il y a eu «une bonne communication entre la Société Générale et les autorités concernées». Le ministère regrette cependant de n'avoir été prévenu que la veille de la publication de la nouvelle : «Il aurait sans doute été souhaitable que le gouvernement fût informé avant le mercredi 23 janvier» en raiso