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Libération

Loi sur les OGM : risque de surchauffe au Sénat

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publié le 5 février 2008 à 2h13

C'est un sénateur UMP de la Manche, vétérinaire de profession, qui a présidé l'intergroupe OGM du Grenelle de l'environnement, puis la Haute Autorité provisoire sur les OGM. Pour Jean-François Le Grand, «pour que la parole ne soit plus confisquée, le Grenelle a proposé une logique de connaissance et de gouvernance». Des principes qui se retrouvent dans le projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés discuté à partir de cet après-midi au Sénat. Le projet transcrit dans le droit français une directive européenne de 2001, tout en incluant les conclusions du Grenelle, et devrait enfin encadrer les cultures OGM.

Pourtant, au groupe UMP du Sénat, on dit que Le Grand a «été piégé», qu'il s'est un «peu isolé». Car un autre sénateur UMP de la Manche, vétérinaire lui aussi, est rapporteur du projet de loi. Jean Bizet a déposé une cinquantaine d'amendements dont certains modifient substantiellement le texte, dans un sens plus favorable aux «biotechnologies végétales». Son objectif : «Ramener le problème à sa juste proportion, car on a diabolisé ce sujet.»

Le débat sur les OGM ne divise pas que l'UMP. «Si tout le monde râle, c'est que le projet est bon.», dit-on en souriant dans l'entourage de Jean-Louis Borloo. Au PS, il a fallu concilier pro et anti. «La position, c'est oui à la science, en la séparant de la question agricole, explique le sénateur du Tarn Jean-Marc Pastor. Si c'est pour verrouiller un agriculteur à un semencier, no