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Libération

La récession avance à grands pas

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publié le 7 février 2008 à 2h15

Ce n'est plus si, ce n'est plus quand, c'est déjà là. Hier jugée conjurable, la récession de l'économie américaine semble inéluctable. Les yeux rivés sur les indices, les oracles découvrent chaque jour une conjoncture un peu plus dépressive.

Il y a eu, hier, l'annonce du ralentissement des gains de productivité au dernier trimestre 2007 (+ 1,8 % en rythme annuel) et le bond du coût du travail (+ 2,1 %). Signe que l'inflation gagne du terrain. Il y a eu, mardi, le coup de massue de l'indice ISM, qui mesure l'activité du secteur des services (80 % de la production de richesse), dévissant de plus de 12 points en un mois. La plus forte chute depuis le 11 septembre 2001. Il y a eu, lundi, la confirmation de la fonte des emplois : 17 000 postes supprimés en janvier. Une première depuis 2003.

Une à une, les assurances se fissurent. La thèse selon laquelle

les économies des pays émergents tirent par les cheveux la croissance molle des pays occidentaux, a du plomb dans l'aile. L'hypothèse d'une baisse drastique et salvatrice des taux de la Réserve fédérale américaine (la plus importante depuis vingt ans) n'a pas été encore démontrée. Le rêve de voir enfin arriver à son terme la valse des dévalorisations massives d'actifs de banques, n'a pas fini de hanter les marchés. L'impact de l'explosion de la bulle immobilière américaine est toujours loin d'être absorbé : normal, le pic de la crise des subprimes n'est toujours pas atteint.

Après le tremblement de terre boursier du 21 janvier, des mi