«C'est le principal problème de l'économie française», juge un économiste. Révélé hier, sans surprise, le déficit commercial français en 2007 a battu un nouveau record, à 39,2 milliards d'euros, surpassant de loin le précédent : 28,238 milliards en 2006. Pour la quatrième année consécutive, la France a moins exporté de marchandises (400 milliards d'euros tout de même) qu'elle n'en a importées. Cette dégradation s'explique en partie par des facteurs conjoncturels, même si Hervé Novelli, le successeur de Christine Lagarde au secrétariat d'Etat au Commerce extérieur, a surtout insisté sur les «faiblesses structurelles» de la France à l'export et proposé un nouveau plan de dix mesures (lire ci-contre) pour le stimuler.
Facture énergétique. La France a peu de prises sur deux facteurs : l'euro fort d'une part, pour les 35 % d'exportations hors de l'UE. La facture énergétique, d'autre part, liée au renchérissement du baril de pétrole - hors énergie, le commerce extérieur reste excédentaire. En baisse de 4 % grâce à l'appréciation de l'euro qui a compensé la hausse du baril, libellé en dollars, et à des économies d'énergie, la facture énergétique n'explique pas pour autant le creusement du déficit de 10 milliards d'euros depuis l'an dernier. Les coupables quasi exclusifs sont l'industrie automobile et surtout les biens d'équipement intermédiaires - un tiers des échanges. Des secteurs vitaux qui font la force de l'Allemagne, toujours premier exportateur au monde devant l