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Libération

Des PME trop timides à l'étranger

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publié le 8 février 2008 à 2h15

Le diagnostic du docteur Novelli est clair. Au-delà des problèmes structurels de l'économie française - effort insuffisant en recherche et développement (R & D), insuffisance dramatique d'entreprises de taille «moyenne» au rayonnement international, fiscalité, etc. -, il y a bien un problème d'accompagnement des entreprises à l'export. D'où le nouveau train de dix mesures pour encourager les PME à exporter, proposé hier matin par le gouvernement qui fait suite au plan Cap Export, relativement similaire, mis en place en 2005 par Christine Lagarde (350 millions d'euros). Plus complet, ce plan s'inspire des dispositifs d'aides étrangers, allemands ou japonais. D'un coût «non prohibitif» dixit le ministre, il promet l'instauration progressive d'un guichet unique de l'export autour d'Ubifrance, le triplement du nombre de jeunes VIE (volontaires internationaux en entreprises) subventionnés par l'Etat ou le recentrage des aides autour des seules PME. «Trop souvent, ce sont les cadres des grandes entreprises qui en bénéficient le plus», note Novelli. L'objectif est ambitieux : il s'agirait de faire passer de 8 000 à 20 000 le nombre d'entreprises «accompagnées» d'ici à 2011.

Pour Gérard Alexandre, directeur général de Chrono Flex, une société de dépannage de machines de chantier de 350 personnes qui réalise 5 % de ses activités à l'export, ce énième plan ne sera efficace que s'il dégage des moyens financiers significatifs pour aider les PME dans leur prospection. Le po