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Libération

Les sénateurs UMP taillent un délit sur mesure aux faucheurs

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publié le 8 février 2008 à 2h15

Un délit «spécial faucheurs». Malgré l'avis plus que mitigé de Nathalie Kosciusko-Morizet sur le sujet, les sénateurs UMP ont adopté, hier après-midi lors du débat sur le projet de loi sur les OGM, un amendement instaurant un délit spécifique pour le «fait de détruire ou dégrader une parcelle de culture autorisée». Vainement, plusieurs sénateurs ont souligné que le droit actuel punissait déjà la destruction de biens. «Les juges ont fait preuve d'un certain laxisme», a justifié le rapporteur UMP du projet Jean Bizet alors que son collègue Dominique Braye tonnait contre «ces délinquants plus respectés que ceux qui respectent la loi». Une allusion directe à la bise entre la secrétaire d'Etat à l'Ecologie et José Bové, début janvier, que les élus UMP ont toujours en travers de la gorge.

Allié. Lors de ces débats, hier, Jean-François Le Grand était absent. Le sénateur UMP, ex-président du groupe OGM au Grenelle de l'environnement, avait fait savoir le matin qu'il retirait tous ses amendements. Après la soirée de mardi, où il n'a cessé d'être isolé par ses collègues de l'UMP, le sénateur de la Manche a arrêté les frais. «Je préfère ne pas être un sujet de focalisation, expliquait-il hier midi. Ça n'enlève rien à mes convictions, ni à mon combat.» En attendant, Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet perdent un allié précieux (et rare) à la droite de l'hémicycle.

Une partie de l'UMP ne semble pardonner à Le Grand ni son rôle de modérateur lo