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Libération

Société générale : Jérôme Kerviel fait un tour par la case prison

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publié le 9 février 2008 à 2h16

Le trader le plus connu de la planète est en prison. Depuis vendredi, Jérôme Kerviel est placé en détention provisoire. La cour d'appel de Paris a suivi les réquisitions du parquet qui avait fait appel de la décision des juges d'instruction de le laisser en liberté. A la suite de l'audience, Kerviel est parti, entouré par deux gendarmes, direction La Santé. Une telle décision a surpris tous les protagonistes de l'affaire qui, vendredi soir, n'avaient pas reçu les attendus de l'arrêt de la cour d'appel.

Le sort de Kerviel semble s'être joué à cause d'un nouveau développement de l'affaire : l'implication d'un salarié d'une filiale de courtage de la Société générale au courant des manipulations du trader, qui a été placé jeudi en garde à vue. Selon une source judiciaire, la cour d'appel a justifié son arrêt par le souci d'«éviter toute concertation avec d'éventuels complices ou coauteurs».

Passeport. Mais, au regard des faits reprochés à Kerviel - «abus de confiance», «faux et usage de faux» et «introduction dans un système de traitement automatisé de données informatiques», et surtout des précédents judiciaires (lire ci-contre), ce placement en détention semble peu compréhensible. Le 28 janvier, Jérôme Kerviel était sorti libre du bureau des juges d'instruction en charge de l'affaire, Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset. Ces derniers n'avaient pas jugé nécessaire de prendre une mesure de privation de liberté puisque le trader s'était présenté de lui-même à la police,