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Libération

L'aéroport de Nantes fait décoller le débat

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publié le 12 février 2008 à 2h18

«Sous réserve que cet aéroport soit de haute qualité environnementale.» C'est ainsi que le ministère de l'Ecologie défend le projet de nouvel aéroport international Grand Ouest Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, dont le décret de déclaration d'utilité publique a été publié dimanche. Quelques mois après un Grenelle de l'environnement qui prévoyait de réévaluer les projets en fonction de leur impact sur le climat et la biodiversité, le ministère tenait hier à relativiser : «Ce n'est pas un nouvel aéroport, c'est un transfert puisqu'il remplace l'actuel.» Fin janvier, le secrétaire d'Etat aux Transports précisait : «Ce sera vraisemblablement le dernier aéroport en France métropolitaine.»

Pour les régions concernées, Nantes et Rennes notamment, l'enjeu est d'importance. «Il faut que ce soit un projet exemplaire, assure le maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault, qui y voit un hub (plate-forme aéroportuaire) nécessaire au développement de la région. Nous avons déjà mis en place des règles très précises pour éviter l'urbanisation anarchique. Et il faut impérativement que la desserte en tram-train vers Nantes soit réalisée en même temps que l'aéroport.» Autre intérêt selon lui : régler les problèmes de sécurité et de bruit liés au survol de la ville pour rallier l'actuel aéroport. Patrick Rimbert, vice-président de la communauté d'agglomération, insiste lui sur l'aspect économique : «Le développement du Grand Ouest est une ré