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Libération

Le Trésor peine à taxer le magot des «non doms»

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publié le 14 février 2008 à 2h20

Une retraite face aux puissants portefeuilles de la City. C'est ainsi que l'opposition a accueilli la «clarification» apportée mardi soir par le Trésor britannique sur sa loi relative à la taxation des nondomiciliés ou «non doms».

Réforme. En octobre, Alistair Darling, le chancelier de l'Echiquier, avait annoncé une réforme de ce statut unique permettant à 115 000 étrangers de résider en Grande-Bretagne sans payer d'impôts sur leurs revenus perçus à l'étranger. A partir d'avril, les «non-doms» présents sur le territoire depuis au moins sept ans devraient s'affranchir d'une taxe de 30 000 livres (40 000 euros) ou accepter de payer des impôts sur la totalité de leurs revenus, avait-il d'abord annoncé. Mardi soir, pourtant, Darling a en partie rebroussé chemin en annonçant que les concernés n'auraient pas à révéler au fisc le montant de leurs richesses étrangères. Il a également précisé que la taxe ne serait pas rétroactive.

Une «clarification» aux yeux de la Trésorerie ; une trahison pour l'opposition et les syndicats qui accusent le gouvernement de céder aux pressions de la City, en ébullition depuis l'annonce de la réforme.

Car la City se bat pour le maintien d'un privilège unique dans les pays du G7, garantie indispensable à l'attractivité de la place londonienne. Modifier ce statut risquerait de décourager les Mittal ou Abramovitch, pour un bénéfice somme toute bien minime, selon les experts de la finance.

Evalué à 470 millions d'euros par le gouvernement, le gai