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Libération

Total, profil bas pour hauts profits

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publié le 14 février 2008 à 2h20

Les hommes changent, les styles diffèrent, mais les bénéfices restent. Christophe de Margerie, le nouveau et jovial patron de Total, a présenté hier - comme l'avait fait en 2007 Thierry Desmarest, son glacial prédécesseur - les plus importants profits de l'année pour une entreprise française : 12,2 milliards d'euros. Certes, les résultats sont en baisse par rapport à l'année dernière (-3 %), mais la cause en est l'effet de change (la hausse de l'euro par rapport au dollar). D'ailleurs, le résultat en dollars progresse et Total affiche une santé financière toujours aussi éclatante. Reste que le nouveau style à la tête du groupe pétrolier a une conséquence bien réelle. Contrairement aux années précédentes, il n'y a pas eu de polémique sur ses profits records.

Dès le début de la conférence de presse, hier à Paris, le ton est donné : «On n'a pas changé grand-chose par rapport à l'année dernière, fait remarquer Margerie. Juste les tables : elles sont ovales et non plus rondes. C'est pour plus d'interactivité.» Et le reste est à l'avenant. Le nouveau patron de Total est modeste. Il a été «étonné par la progression des cours du brut» en 2007, qui ont atteint 100 dollars le baril. Il fait aussi des blagues : «J'ai encore le temps de parler ? On ne dépasse pas ?» Silence. «De toute façon, personne n'ose rien dire.» Le nouveau patron veut faire son métier «proprement» via des efforts sur «le raffinage et le marketing», avec, par exem