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Libération

Oui brésilien au maïs transgénique

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publié le 18 février 2008 à 2h22

«C'est absurde et irresponsable.» Avocate de Terra de Direitos, une ONG qui défend, entre autres, la biodiversité, Maria Rita Reis n'a pas de mots assez durs pour dénoncer le feu vert du Brésil à la culture, à des fins commerciales, de deux variétés de maïs transgénique : le Liberty Link de Bayer et le Mon 810 de Monsanto, celui-là même que la France vient d'interdire. Un aval donné mardi dernier par la plus haute instance en matière d'OGM, le Conseil national de biosécurité (CNB), en dépit des objections des autorités sanitaires et environnementales.

Pollen. Formé de représentants de onze ministères, le Conseil a préféré confirmer, par sept voix contre quatre, les avis favorables rendus l'an dernier par la Commission technique nationale de biosécurité (CTNBio). Composée entre autres de scientifiques, celle-ci avait estimé que le Liberty Link et le Mon 810 ne présentaient de risques ni pour la santé humaine et animale, ni pour l'environnement. Mais, pour les deux agences brésiliennes chargées de la surveillance sanitaire et environnementale - comme pour les ministères de la Santé et de l'Environnement, auxquels elles sont rattachées -, rien ne permet de l'affirmer.

L'une accuse la CTNBio d'avoir donné son aval alors même que Bayer et Monsanto auraient présenté des études toxicologiques et allergologiques «insuffisantes» et «inadéquates». L'autre affirme qu'il y a un risque de contamination des cultures conventionnelles par les transgéniques, via la dispers