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Salaires des fonctionnaires: les ministres divergent

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«Les caisses sont vides» disait ce matin André Santini, secrétaire d'Etat à la Fonction publique. «Je ne tiens pas un discours de rigueur», affirme Eric Woerth, ministre du Budget.
par liberation.fr avec source afp
publié le 18 février 2008 à 7h00

Rassurer les syndicats de fonctionnaires. Tel est le but que s'est fixé le ministre du Budget à quelques heures du début de la négociation sur la revalorisation salariale. Dans une interview accordé au Monde, Eric Woerth se défend de tenir un «discours de rigueur» aux fonctionnaires, affirmant disposer de marges de négociation.

«Je ne tiens pas un discours de rigueur mais de responsabilité. Les gains de productivité obtenus grâce au non-remplacement d'un départ à la retraite sur trois en 2008, soit 225 millions d'euros (...) permettront de financer des contreparties salariales.»
Il a ajouté : «Les syndicats souhaitent discuter des grilles salariales, nous y sommes prêts et ouverts. A condition de pouvoir débattre du tout et notamment de l'allongement de carrière.»

Evoquant la proposition de hausse du point d'indice (base de calcul des salaires) de 0,5% au 1er mars, il a estimé qu'elle était «un point d'entrée» pour les discussions.

"Un crocodile empaillé"

La tonalité du discours d'André Santini, secrétaire d'Etat à la Fonction publique, est différente: «Les caisses sont vides (...) et les syndicalistes le savent très bien», a-t-il déclaré ce matin sur France 2.

Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique a repris le journaliste qui rappelait la hausse proposée de 0,5% du point d'indice, pour 1,6% d'inflation attendue cette année : «Vous êtes bon pour la provocation, vous avez bien bossé les sloga