«Nous aussi nous le valons bien», estiment les salariés de l'Oréal. Face aux bons résultats de l'année 2007 présentés mercredi par le leader mondial de l'industrie cosmétique, ses employés réclament une part du gâteau. Ils sont 5%, selon la direction, à avoir suivi lundi l'appel à cesser le travail lancé par l'union intersyndicale (CFDT, CFE-CGC,CFTC, CGT et FO).
«5% ça fait six cents des douze milles salariés. Pour l'Oréal c'est bien, c'est significatif», analyse Georges Liarokapis, délégué de CFE-CGC, syndicat majoritaire à l'Oréal SA. Une grève éclair, de 10 heures à midi, destinée à marquer le coup avant la réunion de négociation annuelle obligatoire qui doit avoir lieu mardi entre les représentants syndicaux et la direction. Les grévistes dénoncent l'absence d' augmentation générale des salaires depuis 2004. «Oui mais on a remplacé ce système par des augmentations individualisées, complétées par l'intéressement et la participation», explique-t-on à la direction de l'Oréal.
«C'est le salaire qui nous fait manger»
«C'est vrai qu'on touche un intéressement fort, admet Georges Liarokapis, mais il est déjà à son maximum légal, et ce n'est pas suffisant pour faire face à l'inflation des ces trois dernières années. Notre pouvoir d'achat a baissé.» Autre inconvénient du système d'intéressement, selon Jean-Jacques Lamiable, responsable CGT: il est versé en une seule fois, au mois de juin. «Du coup les ouvrie