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Libération

L'activité mobile de Sagem en sursis

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Télécoms.
publié le 19 février 2008 à 2h23

L'usine Sagem de Fougères (Ille-et-Vilaine) crache-t-elle en ce moment les derniers mobiles made in France ? Après avoir explosé ses scores en 2006, étonné la concurrence, et même ravi à Nokia le trophée du mobile le plus vendu en France en 2004, le téléphone portable à Fougères semble condamné. C'est un peu la conviction des salariés de Sagem mobiles.

Les propos tenus en fin de semaine dernière par le patron de Safran - né du mariage entre Sagem et le fabriquant de moteur d'avion Snecma -, sont sans équivoque. Les salariés savaient la branche des mobiles condamnée à terme, ils connaissent à présent l'échéance : «On se donne l'année pour trouver une solution», a déclaré Jean-Paul Herteman, le président du directoire. Lourdement déficitaire, la branche mobiles a perdu 121 millions d'euros en 2007 pour un chiffre d'affaires de 656 millions. Le partenariat avec l'équipementier Bird, en Chine, où se fait pour partie la production, n'a pas suffi à rééquilibrer les comptes.

Dans l'usine, l'annonce est prise avec philosophie. «Plus personne ne fabrique des mobiles en France. Regardez ! Nokia est en train de quitter l'Allemagne et Sony est en train de fermer !» reconnaît Gilbert Merienne, délégué syndical CFDT. Pourtant, l'usine assemble, soude, ou met en pack des mobiles par million : 12 millions l'année dernière. Mais 18 millions en 2006. Fougères, sur le déclin, a du mal à suivre le tempo de la mondialisation. Les salariés ne croient pas à un repreneur. «Ou