Menu
Libération

Vladivostok sous les voitures nippones

Article réservé aux abonnés
publié le 19 février 2008 à 2h23

A perte de vue sur la colline, de petites Nissan, des Honda, Toyota et autres Suzuki. A la sortie de Vladivostok, le grand port de l'extrême-orient russe, l'endroit a gardé son nom de Coin vert, en souvenir des arbres qui recouvraient la colline. Mais de vert, il ne reste plus ici ou là que quelques capots olive, dans un océan de carrosseries japonaises. Le Coin vert est le plus grand des marchés automobiles de Russie, point d'entrée où transitent chaque année des centaines de milliers de voitures d'occasion japonaises. «Rien ne les vaut ! A côté, même les américaines c'est de la merde. Et les françaises, des bûches !» assure Sergueï, vendeur au Coin vert depuis plusieurs années«merveilles».

A Vladivostok, comme dans tout l'extrême-orient russe, on ne roule pratiquement plus qu'avec le volant à droite, la particularité des voitures japonaises. «Une Jap ça peut fait un million de kilomètres!»Mikhaïl, rencontré dans sa petite Toyota Vitz, couleur «flamant rose» qu'il recommande aux jeunes femmes, est un vétéran du Coin vert. «J'ai commencé en 1991, raconte cet ancien matelot, en allant moi-même en bateau chercher les voitures au Japon. Aujourd'hui, j'ai mon représentant sur place, qui suit les enchères pour nous. Le plus intéressant, c'est d'acheter des voitures accidentées. Là-bas, on peut en trouver pour 3 000 dollars [2 046 euros, ndlr], qu'on revendra 4 000 ici, après 200 dollars de réparation.»«Celui qui vient juste de vendre ses voitures a des liquidités qu'il peut prête