Beurre, yaourts, pâtes, céréales, biscottes et autres jambons ont vu leur prix s'envoler de 5 à 48% entre novembre et janvier. C'est ce que révèle une enquête de l'Institut national de la consommation (INC) dans son mensuel 60 millions de consommateurs, à paraître mardi. Entretien avec Lionel Maugain, le chef de rubrique de la partie finance qui a coordonné l'enquête.Dans votre numéro de mars, vous observez que le prix des produits alimentaires ont explosé de novembre à janvier, jusqu'à 48 %…
[Il coupe] C'est le résultat d'un scénario savamment orchestré depuis cet été. Les professionnels du secteur ont préparé les consommateurs à des hausses de prix dues à l'augmentation du prix des matières premières agricoles, comme le lait ou le blé dur. L'Institut national de la consommation, qui surveille les prix depuis septembre, n'a remarqué aucune hausse avant novembre. C'est lors de notre relevé début janvier que l'on s'est aperçu qu'il y avait des hausses de prix d'une ampleur extravagante qui touchaient parfois des rayons entiers, comme celui des yaourts.
Comment expliquer une telle hausse?
On est dans un contexte réglementaire assez tendu. Actuellement, avec la loi Galland, le fournisseur vient dans une grande surface et dit «notre prix, ce sera telle somme». Et le distributeur n'a pas la possibilité de négocier. En fait, les distributeur demandent une modification