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Libération

Renault, allié du russe AvtoVAZ, pour le meilleur et pour le pire

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publié le 1er mars 2008 à 2h33

De notre correspondante à Moscou. Seul Carlos Ghosn semblait avoir le sourire vendredi à Moscou pour annoncer la naissance du «troisième groupe automobile mondial», aux côtés de partenaires russes à l'air plutôt vidé. Au terme de deux bonnes années de négociations, riches en rebondissements, Renault et AvtoVAZ, le premier constructeur automobile russe, qui fabrique les célèbres Lada, ont signé un «partenariat stratégique» qui s'annonce semé d'embûches. Renault acquiert 25 % du capital d'AvtoVAZ, pour un milliard de dollars (658 millions d'euros), soit un peu moins que sa valeur boursière actuelle. Une rallonge de 166 millions de dollars pourra être versée d'ici à 2010, si les résultats d'AvtoVAZ sont bons.

Doublé. A ce prix, Renault sera «leader du marché russe»,«l'un des plus prometteurs au monde», se félicite son patron, Carlos Ghosn. Le marché automobile russe a plus que doublé ces cinq dernières années et la tendance s'accélère, rappelle Ghosn. Le taux d'équipement n'est que de 150 voitures pour 1 000 habitants en Russie, contre 587 en France, souligne-t-il. Renault compte aussi profiter des chaînes d'AvtoVAZ pour produire ses propres voitures dans la ville-usine de Togliatti. AvtoVAZ y a une capacité inemployée d'un million de véhicules par an, selon Ghosn. Renault voudrait y faire fabriquer sa Logan, qui connaît un grand succès en Russie. Les 80 000 unités produites par son usine de Moscou (et les 160 000 prévues d'ici 2009) ne suffisent déj