Correspondance au Cap. En Afrique du Sud, personne n'est dupe. Si Nicolas Sarkozy et son armada de PDG français ont été si généreux pendant deux jours, c'est sans doute pour appuyer la candidature d'Areva à la construction d'un parc nucléaire de 20 000 mégawatts d'ici à 2025. N'empêche, personne ne s'en plaint. En plus d'un fond d'investissement de 250 millions d'euros débloqué par l'Agence française de développement (AFD), un contrat de 1,36 milliard d'euros a été signé entre Alstom et Eskom - l'EDF local, en crise -, pour la construction d'une centrale à charbon d'ici à 2014.
Le financement d'un projet éolien par l'AFD est enfin acté. Surtout, «EDF, Alstom et Areva feront tout ce qu'ils peuvent pour aider Eskom», a rappelé vendredi Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, en présentant une déclaration commune du Medef et de son homologue sud-africain. A un Thabo Mbeki en quête de personnel qualifié, Sarkozy a déjà promis qu'une dizaine d'ingénieurs d'EDF arrivaient à la rescousse «dès la semaine prochaine». Annonce largement reprise dans les médias locaux. «Il nous a juste un peu surpris sur le timing, mais on a fait en sorte de valider la proposition, souffle Frédéric Diore, manager d'EDF South Africa. La mission était prévue dans tous les cas : elle se composera de 6 à 10 ingénieurs.»
En clôture d'un forum d'affaires de deux jours, Nicolas Sarkozy n'a pas eu besoin de notes pour clamer : «On va se battre pour obtenir les marchés, en charbon ou en nuclé