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Libération

Les patrons chinois méprisés

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publié le 4 mars 2008 à 2h34

De notre correspondante à Amsterdam. Aux Pays-Bas, «l'arrogance» des Néerlandais commencerait à refroidir sérieusement les investisseurs chinois. A tel point qu'un séminaire spécial s'est tenu le 19 février à La Haye, entre l'association de professionnels chinois Guanxi.nu et des agences gouvernementales. A l'ordre du jour : visas, permis de séjour, mais aussi l'impolitesse des fonctionnaires néerlandais, facteur de dissuasion pour les investisseurs chinois. Robert de Vos, président de la fondation Europe-Chine, un lobby d'affaires basé à Amersfoort, a donné l'alarme en remettant le 29 janvier une pétition au Parlement. «Alors que les pouvoirs publics dépensent des millions pour attirer des investisseurs étrangers, les Chinois sont traités comme des citoyens de seconde zone dès qu'il s'agit d'obtenir des documents officiels», dénonce-t-il.

Excuses. Les fonctionnaires des polders rudoient tellement les hommes d'affaires chinois que certains préfèrent aller voir ailleurs. He Cao, le vice-président de China Jin Mao Group, un conglomérat industriel connu pour être le propriétaire du plus grand gratte-ciel de Shanghai, a été renvoyé comme un vulgaire candidat à l'immigration par le consulat néerlandais de Shanghai, l'an dernier. Il a été prié de revenir avec l'attestation d'assurance qui manquait à son dossier de demande de visa. Après avoir accepté les excuses de l'ambassadeur des Pays-Bas à Pékin, He Cao s'est envolé pour Amsterdam. Là, un projet d'hôtel cinq étoiles sous