Une «très bonne nouvelle commerciale» pour Airbus, selon la CFDT. «Commerciale seulement», tempère la CGT. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le contrat de plus de 35 milliards de dollars (23 milliards d'euros) pour la fourniture par l'avionneur européen de 179 avions ravitailleurs à l'US Air Force ne déchaîne pas l'enthousiasme à Toulouse. Les syndicats ne contestent pas les déclarations du PDG Louis Gallois promettant que l'A330 construit aux Etats-Unis créera de l'emploi en France. Mais ils n'y souscrivent pas non plus.
«C'est un effet d'annonce, grommelle Georges Daout de la CGT. Nous ne disposons d'aucun élément chiffré qui permettrait d'y croire.» Le cédétiste Michel Ferbeyre dit nager dans «l'incertitude la plus totale». Bernard Valette, de la CGC est, lui, convaincu que cette installation outre-Atlantique «augmentera à coup sûr la charge de travail» sur le Vieux Continent. Quant aux emplois, «aucune information ne circule pour l'instant», dit-il. La partie ingénierie, à Toulouse, devrait être gagnante, selon Marine Lensky de la CFTC. Mais aucun de ces syndicats ne peut dire si les airbusiens de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ou de Méaulte (Somme) auront plus de tronçons centraux et de pointes avant à construire. «Selon nos informations, se réjouit toutefois la CFDT, les pièces primaires, sous-ensembles et tronçons, continueraient d'être réalisés dans nos établissements européens.»
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