Correspondant à bamako. Ils sont partout à Bamako. Plus nombreux que les vendeurs de lunettes, que les marchand de tongs, que les vendeurs d'eau. Plus nombreux même que les mendiants. Dans la rue de 7 heures du matin à 11 heures le soir. Chaque feu, chaque rond-point, chaque stop a le sien. Ou plutôt les siens, car la lutte est acharnée. Toute la journée, ces vendeurs de cartes téléphoniques Orange agitent machinalement un petit panneau souple fait de vieilles cartes scotchées ensemble, en attendant le client qui s'arrêtera pour une carte de 1 000, 2 000 ou 10 000 francs CFA (entre 1,50 et 15 euros).
Au Mali, où Orange a débarqué en 2003, le marché de la téléphonie mobile est en plein essor. Orange Mali - détenu à 72 % par Sonatel, elle-même détenue à 42 % par France Télécom - et l'opérateur historique, Malitel, se partagent le secteur. Les autorités ont autorisé l'arrivée d'un troisième concurrent pour 2009.
Galas. En attendant, Orange compte 2,6 millions d'abonnés (sur 12 millions d'habitants) et déclare contribuer pour 3 % au PIB du Mali. Les jolies photos d'enfants africains jouant au football ou au cerf-volant, caractéristiques de l'opérateur, s'étalent sur les grands espaces publicitaires de Bamako. On ne compte plus les conférences, les galas et les tournois parrainés par Orange Mali. Ici, le système de forfaits est quasi-inexistant pour les particuliers. Orange vend donc ses cartes à des grossistes conventionnés (900 francs CFA la carte de 1 000 francs CFA) qui les éc