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Pétrole cher: «Voyagez tant qu'il en est encore temps !»

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Selon Eduardo Lopez, de l'Agence Internationale de l'Energie, la flambée des cours du pétrole — le baril a frôlé les 110 dollars hier à New York — s'explique par la conjugaison d'une forte demande et d'une spéculation croissante.
par Recueilli par  Eliane Patriarca
publié le 11 mars 2008 à 7h00

Depuis une semaine, les cours du pétrole alignent  les records. Lundi, ils avaient dépassé coup sur coup la barre des 107 et des 108 dollars à New York. Pour la première fois ce matin, le baril a dépassé le seuil des 109 dollars à New York.
Analyste senior de la demande pétrolière au sein de l'Agence internationale de l'Energie, Eduardo Lopez commente cette hausse record.

Comment s'explique la flambée actuelle des prix?
Il ya deux explications. La première, c'est l'existence d'une très forte demande. Elle provient de pays hors OCDE, notamment de la Chine, de l'Asie en général et du Moyen Orient. Des pays aux économies assez protégées parce qu'ils ont une demande intérieure forte et des structures de prix contrôlés comme au Moyen Orient où l'on trouve l'essence la moins chère.

La deuxième explication, c'est la spéculation. Les taux d'intérêt sont trop bas, et les investisseurs cherchent à gagner plus. Du coup, ils investissent massivement dans les matières premières.

Il reste très compliqué de faire la part des choses entre ces deux facteurs, même si l'on sait que la spéculation ne fait qu'accompagner un mouvement, une direction.

Est-ce que la peur du «peak oil», de l'épuisement des ressources mondiales en pétrole, intervient dans l'augmentation des prix?
La fin du pétrole, c'est un faux débat ! L'accès à la ressource dépend bien sûr de la ressource elle-même mais aussi de l'accès à la technologie nécessaire pour l'exploiter, d