La crise des subprimes se propage aux fonds d'investissements. Premier touché, Carlyle Capital Corporation (CCC). Le fonds, coté aux Pays-Bas, s'est déclaré hier matin en quasi-faillite. Son cours, qui avait déjà perdu 50 % mardi et mercredi, s'est écroulé de 87,5 %, à 0,35 euro. Dans un communiqué, le groupe a déclaré qu'il «n'a pas été en mesure de trouver un accord pour stabiliser sa situation financière»,et qu'il «s'attend à ce que ses créanciers prennent rapidement possession de la quasi-totalité des actifs restants».
Pertes. Cette débâcle - la première d'un fonds d'investissement - a alarmé les marchés. Et fait plonger les principaux indices européens. Hier, le CAC 40 a perdu 1,42 %, le Dax à Francfort 1,50 % et le Footsie à Londres 1,45 %. Elle intervient dans un contexte particulièrement tendu : dégringolade de la monnaie américaine (l'euro cotait hier 1,56 dollar), hausse de l'or (qui a, hier, dépassé le seuil symbolique des 1 000 dollars l'once), et envolée du pétrole (qui a battu son record hier à New York, à 111 dollars le baril). Enfin, une étude de Standard & Poor's indiquait que la crise des subprimes allait encore provoquer des pertes chez les banques. Autant de nouvelles qui ont poussé la Maison Blanche à annoncer une nouvelle réforme du secteur financier (lire ci-contre).
Dans ces conditions, la faillite d'un fonds estampillé Carlyle ne pouvait que provoquer des vagues. Même si le groupe Carlyle, dont le siège est à Washington, n'est pas atteint