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Libération

La Société générale poursuivie aux Etats-Unis

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publié le 14 mars 2008 à 2h42

Semaine agitée pour la Société générale. Alors que Jérôme Kerviel demande aujourd'hui sa remise en liberté devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, aux Etats-Unis, le cabinet d'avocats Cohen, Milstein, Hausfeld & Toll a annoncé mercredi qu'il avait lancé une class action (action collective) contre la banque française.

De victime, la Société générale va-t-elle se retrouver sur le banc des accusés ? La plainte accuse la Socgen d'avoir fait des «déclarations mensongères et trompeuses» concernant son exposition à la crise des subprimes et d'avoir «caché des informations» au sujet de ses «procédures de contrôle interne» à propos de l'affaire Kerviel. La banque aurait ainsi trompé les investisseurs en annonçant, fin 2007, qu'elle avait «une exposition limitée concernant les subprimes» avant, début 2008, de déprécier son portefeuille de plus de 2 milliards d'euros. Elle aurait aussi commis une erreur en «ignorant, ou ne réagissant pas, aux nombreuses alertes qui auraient dû l'amener à découvrir les opérations massives et irrégulières de Jérôme Kerviel». Selon Steven Toll, l'un des avocats du cabinet, «la Socgen permettait à une culture de risque de se développer». La class action met aussi en cause l'un des administrateurs de la banque, Robert Day, qui avait revendu pour 140 millions de dollars (89 millions d'euros) de titres avant ces annonces, qui avaient fait plonger le cours.

Pour l'instant, le cabinet