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Libération

Voiture électrique, nouvelle lubie

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publié le 14 mars 2008 à 2h42

Elle n'a jamais réussi à percer. Mais cette année, la voiture électrique fait son come-back, et menace de renvoyer les biocarburants au rayon obsolète. Elle fait le plein d'annonces chez les constructeurs rassemblés au Salon de Genève (1) : Bolloré, Renault ou encore le norvégien Think. Entre pétrole cher et lutte contre les gaz à effet de serre, il y a là un vrai créneau à investir.

En France, où le bonus-malus en vigueur depuis janvier dope les moteurs «propres», certains ont flairé le filon. Le patron de Renault, Carlos Ghosn, veut «pousser plus l'électrique». Il constate qu'«il y a une demande assez importante sans offre». «Avec un baril à plus de 100 dollars et des malus sur les voitures polluantes, il y a un marché à créer», précise une porte-parole, indiquant que «Renault et Nissan investissent 200 millions d'euros par an sur ces projets». Il faudra toutefois attendre quatre ans avant de voir un modèle sur le sol français. Renault va d'abord se faire la main en Israël en 2011. Son partenaire Nissan va commercialiser une voiture électrique aux Etats-Unis dès 2010. Un engouement tardif ? L'avantage écologique - aucune émission de CO2 - n'est pas un scoop. Ce qui est nouveau, c'est la critique montante autour des carburants «verts», des Nations unies aux milieux scientifiques, qui pousse les constructeurs vers l'électrique. Réunis depuis hier soir à Bruxelles, les chefs d'Etats européens pourraient d'ailleurs revoir à la baisse leur objectif de