Menu
Libération

Bruxelles cherche à tâtons un plan climat sans délocalisation

Article réservé aux abonnés
publié le 15 mars 2008 à 2h43

Les risques de dumping environnemental auront-ils raison des efforts de l'Union européenne pour lutter contre le changement climatique ? A l'issue de leur sommet de printemps à Bruxelles, vendredi, les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept ont, en effet, promis de protéger les intérêts de leurs entreprises énergivores si les négociations internationales sur le climat échouaient.

Energivore. Sous la pression des industries lourdes relayée par une dizaine d'Etats membres, France et Allemagne en tête, les Européens s'inquiètent du risque de délocalisation de certaines entreprises polluantes et exposées à la concurrence de rivaux installés dans des pays aux normes environnementales moins strictes. Une menace mise en avant par les industries consommatrices d'énergie (acier, aluminium, ciment.) qui devront payer, progressivement à partir de 2013, leurs quotas d'émissions de gaz à effet de serre alloués aujourd'hui gratuitement. Si ces délocalisations se réalisaient, l'Europe perdrait sur tous les tableaux : les gaz à effet de serre ne seraient pas réduits et des emplois seraient perdus. Les dirigeants européens n'y sont d'ailleurs pas restés insensibles. «Nous ne voulons pas que nos industries aillent ailleurs», a assuré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Il a répété que l'Union se défendrait contre le risque de dumping environnemental.

Mais c'est dans le «comment faire» que les choses se corsent. Nicolas Sarkozy s'est à nouveau prononcé a