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Libération

Le gouvernement néerlandais va limiter les revenus des patrons

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publié le 18 mars 2008 à 2h44

De notre correspondante à Amsterdam. Une première en Europe. Les Pays-Bas veulent encadrer les revenus de leurs grands patrons. Et s'apprêtent à instaurer un impôt de 30 % sur les primes et indemnités de départ. La mesure, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2009, vise tous les directeurs de société privée dont les salaires dépassent 500 000 euros annuels, et dont les primes excéderaient ce salaire annuel net. Et s'il venait à l'idée des sociétés d'augmenter le salaire de leur PDG juste avant son départ, elles s'exposeront désormais à 15 % d'impôt supplémentaire sur leur revenu.

Dérapages. C'était un thème de campagne des travaillistes, membres de la coalition au pouvoir : les rémunérations des grands patrons choquent dans un pays qui tient à son égalitarisme. «C'est notre responsabilité de limiter des excès que personne ne peut expliquer», a déclaré Wouter Bos, ministre des Finances et chef du Parti travailliste. Le privé n'est pas seul en cause : les pratiques du parapublic sont en débat depuis qu'il est apparu que des directeurs d'hôpital ou de société HLM gagnaient plus que le Premier ministre. Aucune décision n'a été prise, mais un consensus s'est dégagé ces derniers mois sur la «norme Balkenende», qui vise à plafonner les salaires du public aux 185 000 euros annuels que touche Jan Peter Balkenende, le Premier ministre.

Grise mine. Cette nouvelle fiscalité va à l'encontre des recommandations faites en décembre par une commission parlementaire qui avait simplemen