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Libération

A Berlin, les grévistes en congé

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publié le 20 mars 2008 à 2h47

C'est une adaptation libre de ce que les Allemands nomment «la grève à la française», ce concept exotique outre-Rhin, au pays du consensus et de la codécision, qui désigne un mouvement si dur qu'il doit faire plier les patrons à l'usure. Après treize jours de grève totale, et bien qu'officiellement celle-ci soit illimitée, les agents de la compagnie des transports publics berlinois (BVG) ont décidé de faire une pause. dans la grève. «Une respiration», selon le terme du syndicat des services (Verdi), le temps des vacances de Pâques. Alors même que l'employeur n'a rien cédé sur leur principale revendication : l'augmentation des salaires.

«Bonne volonté». La grève reprend son souffle, donc, conformément au mot d'ordre de récréation. Et les Berlinois aussi, qui ont débuté leurs vacances de Pâques. Depuis lundi, les métros, les bus et les tramways circulent à nouveau dans la capitale. A l'entrée des stations, les panneaux rouges indiquant la grève ont été remballés. Une partie des agents de la BVG, «la moitié» selon Verdi, a repris le travail «en signe de bonne volonté». Le maire social-démocrate de Berlin avait condamné les «mauvaises manières» des grévistes. Message reçu. Le syndicat Verdi assure que «la grève continue», mais elle est désormais invisible. Ceux qui poursuivent le mouvement, la plupart dans les services techniques et administratifs, occasionnent peu de désagréments.

Choc. La récréation durera jusqu'à ce que le syndicat Verdi sonne