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Libération

Les ambitieux travaux de M. Pepy

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publié le 20 mars 2008 à 2h47

Enfin seul aux manettes ! Guillaume Pepy a de l'ambition à revendre pour la SNCF. Ce n'est pas que Louis Gallois ou Anne-Marie Idrac, ses deux derniers patrons, aient démérité. Pepy a juste placé la barre très haut. Hier, il a tenu son premier vrai conseil d'administration. Trois heures et demi à convaincre sur ses objectifs. Devant un parterre pas forcément docile, constitué pour un tiers d'administrateurs salariés. Une heure plus tard, il planchait devant la presse. Un rythme d'enfer. Le même avec lequel il veut emballer l'institution cheminote.

Alors qu'il avait fallu dix ans à Louis Gallois pour booster de 50 % le chiffre d'affaires, Pepy s'engage à la même performance en moitié moins de temps. Les recettes du groupe SNCF, calées à 24 milliards d'euros fin 2007, vont devoir bondir à 36 milliards en 2012. L'objectif est plus ambitieux encore pour le bénéfice. Dans le même temps, le milliard dégagé cette année, un record absolu, doit doubler. Et ce ne sera pas au détriment des investissements : 3 à 4 milliards d'objectif-cible pour les années à venir, par autofinancement.

«Volontariste». Chez les cheminots, l'optimisme du discours, a plu : «Ces propositions qui vont tous azimuts, cela nous va bien. Y compris sur le fret, commente Bruno Duchemin, secrétaire général du syndicat des conducteurs FGAAC. Cela nous va nettement mieux que tous les discours d'autoflagellation ! Enfin on arrête de larmoyer sur toutes les parts de marché que nous ont pris l'avion, la voiture