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Libération

Affaire Kerviel : Moussa Bakir réclame son million d'euros

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publié le 22 mars 2008 à 2h48

Dans l'affaire Jérôme Kerviel, il est l'ami et le collègue. Celui qui a aidé le trader de la Société générale à passer ses ordres. Celui qui a été le destinataire, via email, des derniers messages alarmés de son «poto» Jérôme, juste avant que la vérité n'éclate. Celui aussi qui a été un temps soupçonné de complicité, avant d'être exonéré.

Bonus. Moussa Bakir, le courtier de la Fimat, veut maintenant rentrer dans ses droits de salarié. Il réclame un million d'euros à son employeur. Une somme importante que sa hiérarchie lui devrait, mais qu'elle refuse de verser, à cause de l'affaire Kerviel. Saisis en référé, les Prud'hommes devraient examiner l'affaire le 18 avril.

Le chiffre revendiqué est simple. A la Fimat, alors une filiale à 100 % de la Société générale, les courtiers recevaient, en plus de leur rémunération fixe, un bonus calculé sur l'activité qu'il générait. Bakir touchait ainsi 41 % du chiffre d'affaires réalisé, la somme étant calculée tous les trimestres, et versée dans le mois qui suivait. Coup de chance pour le coutier, son principal client, Jérôme Kerviel, passait en partie par lui pour prendre ses positions à 50 milliards d'euros. Au troisième trimestre 2007, Bakir avait ainsi gagné un bonus de l'ordre de 500 000 euros. Pour les trois derniers mois de l'année, il avait réalisé un chiffre d'affaires de 2,4 millions d'euros. La Fimat - qui entre-temps a fusionné avec une filiale du Crédit agricole et s'est rebaptisée Newedge - s'apprêtait donc à lui verser