Les fonds souverains vont-ils continuer à pouvoir investir selon leur bon plaisir dans les économies occidentales ? Ces derniers mois, on a beaucoup vu ces véhicules d'investissements dépendant d'Etats du Moyen-Orient ou d'Asie apporter de l'argent frais aux banques victimes de la crise des subprimes. En novembre, Citigroup, le premier groupe bancaire américain, avait reçu 7,5 milliards de dollars (environ 4,8 milliards d'euros) de la part d'Abu Dhabi Investment Authority (Adia), le fonds de l'émirat d'Abou Dhabi.
«Transparence». Mais ces investissements dérangent des Etats inquiets pour leur souveraineté économique. Le FMI a ainsi annoncé vendredi soir qu'il allait mettre le sujet de ces sovereign wealth funds (SWF) à son agenda et qu'il réfléchissait à édicter un code de bonne conduite, applicable aux fonds mais aussi aux pays où l'argent est investi. Selon le communiqué, «le FMI va maintenant travailler avec ses membres et les fonds en vue de développer les meilleures pratiques, ce qui passera par la mise en place d'un groupe international de réflexion, qui commencera ses discussions à partir du mois d'avril». Seront notamment abordées les questions de «gouvernance, de transparence et de comptabilité».
Le FMI compte notamment s'inspirer de l'attitude des Etats-Unis, qui vient d'édicter un code de bonne conduite. Jeudi, le secrétaire d'Etat américain au Trésor, Henry Paulson, a rencontré des représentants d'Adia et du fonds souverain de Singapour et les