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Libération

La mozzarella, victime de la crise des déchets à Naples

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Le Japon et la Corée du Sud ont suspendu leurs importations après la détection, dans le lait de bufflonne, d'un taux de dioxyne supérieur à la normale. Une contamination qui pourrait être due à la crise de déchets qui empoisonne la Campanie.
par AFP
publié le 26 mars 2008 à 7h00

Star de la cuisine italienne, la mozzarella se retrouve dans la tourmente après la détection, dans le lait des bufflonnes, d'un taux de dioxine légèrement supérieur à la normale, et fait à son tour les frais de la crise des déchets qui accable Naples (sud). Une réunion de crise se tient  ce matin au ministère de la Santé italien pour «faire le point de la situation» qui a provoqué la suspension des importations du Japon et de la Corée du Sud.

Selon un responsable de l'Organisme pour la protection de la mozzarella de lait de bufflonnes, labellisée Dop (l'équivalent de l'appellation d'origine contrôlée française), la Corée du Sud puis le Japon ont annoncé le boycott temporaire de la

mozzarella di bufala

après la mise sous séquestre de plusieurs dizaines d'élevages de bufflonnes dans la région de Naples (sud).

Les autorités sanitaires de Campanie, la région de Naples, avaient annoncé jeudi avoir placé sous séquestre au cours des quinze derniers jours, 66 élevages de bufflonnes dont le lait livré à des établissements fabriquant de la mozzarella contenait un taux de dioxines supérieur à celui légalement toléré.

L'Italie produit 33.000 tonnes de mozzarella par an et compte quelque 250.000 bufflonnes produisant du lait destiné à la mozzarella, fabriquée à 80% en Campanie, la région la plus pauvre d'Italie selon les données de l'Eurostat. 16% de la production totale de mozzarella au lait de bufflonne est exportée. Le Japon en importe 329 tonnes par an et la Corée du Sud 10 ton