Le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Didier
(PS), a déclaré aujourd'hui redouter
«un plan de rigueur d’une ampleur sans précédent»
après l'annonce, hier par le Premier ministre, d'une révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2008 (entre 1,7 et 2%).
«Nous sommes dans le scénario parmi les plus pessimistes qui avaient été présentés au moment de la loi de finances initiale», à l'automne dernier, a déclaré le député de l'Isère. Didier Migaud réagissait à l'entretien de François Fillon à paraître demain dans l'Express. Le chef du gouvernement prévoit une croissance «entre 1,7% et 2%» pour 2008, alors que l'exécutif a bâti le budget 2008 sur une hypothèse de 2,25%.
«Nous n'augmenterons pas les dépenses, s'est engagé François Fillon. Pour les maintenir au niveau prévu, nous annulerons tout ou partie des sept milliards d'euros [du budget 2008, ndlr] mis en réserve en début d'année.»
«Si le Premier ministre envisage d'annuler sept milliards de crédit, cela représenterait un plan de rigueur d'une ampleur sans précédent», commente Didier Migaud. Le président de la commission des Finances a aussi estimé qu'il y avait «des silences troublants» dans l'entretien de François Fillon: «Lorsque le Premier ministre dit que la dette accumulée par la Sécurité sociale ne sera pas financée par des prélèvements obligatoires supplémentaires, il manque quelque chose: par quoi sera-t-elle fina