Hier, les autorités sanitaires étaient prises au dépourvu après la parution dans Le Parisien d'un article susceptible de semer la panique : les enseignes Carrefour et Monoprix ont vendu 2,3 tonnes de viande hachée contaminée. et déjà consommée. «Le problème, c'est de proportionner la réaction au risque effectif», explique à Libération Françoise Weber, directrice générale de l'Institut de veille sanitaire, pour justifier l'annonce tardive. Car c'est seulement hier à seize heures que les ministères de la Santé et de l'Agriculture ont organisé un point presse.
Contre-test. Une présentation de sang-froid, même lorsqu'ils apprennent que plusieurs dizaines de personnes souffriraient des symptômes provoqués par la bactérie (diarrhée, nausée) selon Monoprix. Calmement, Jean-Marc Bournigal, directeur général de l'alimentation, reprend les faits. Une société d'abattage de viande, la Socopa, située à Coutances (Manche), a fabriqué et vendu des steaks hachés contaminés par la bien nommée bactérie Stec (Shigella toxine Escherichia coli). Fabriqués le 10 mars, les lots ont révélé la présence d'une bactérie le 17, lors d'un autocontrôle. Le contre-test effectué par le laboratoire national de référence confirme le 19 mars la présence d'Escherichia coli 0157. Celle-là même à l'origine du syndrome hémolytique et urémique, ou «syndrome du hamburger», explique Pascale Briand, directrice de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments.
Ce syndrom