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Libération

Airbus se retrouve avec ses trois usines allemandes sur les bras

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publié le 28 mars 2008 à 2h52

Airbus avait déjà envoyé les faire-part, il y a trois mois. Mais son patron, Thomas Enders, a annoncé hier qu'il annulait tout. L'entreprise allemande MT Aerospace, filiale du brêmois OHB, devait reprendre les trois usines visées par le plan d'économies Power 8 outre-Rhin, à Nordenham, Varel et Augsburg. Officiellement, Airbus dit rechercher «des partenaires forts» financièrement et «capable de proposer des coûts compétitifs». Et, selon Thomas Enders, «ce n'était simplement pas possible d'y arriver avec OHB».

«Nécessaire». Il s'agit d'une grosse claque pour l'entreprise OHB. Jusqu'à présent spécialisée dans le spatial, elle espérait bien se diversifier dans l'aéronautique. «Même si nous disposons des moyens financiers, il serait irresponsable de nous engager sans pouvoir offrir de perspectives économiques suffisantes à long terme», admet le PDG d'OHB, Marco Fuchs. En guise d'explication, il évoque le cours du dollar, qui est passé de 1,35 euro au début des négociations de rachat à presque 1,60 euro aujourd'hui. Car si OHB achète en euro les trois usines d'Airbus, l'entreprise se fera demain payer en dollars les pièces qu'elle fournira à Airbus. Donc, un dollar qui plonge entraîne avec lui le futur chiffre d'affaires du Brêmois. «La crise actuelle des marchés financiers rend effectivement les conditions difficiles pour mener notre plan», admet la direction d'Airbus à Hambourg.

Elle ne cache pas non plus que sa principale préoccupation, en avor