Nul doute que, dans son bureau de Washington, Dominique Strauss -Kahn doit parfois être pris de vertige. Depuis son arrivée, le 1er novembre 2007, à la tête du Fonds monétaire international (FMI), l'homme a beaucoup parlé de réformes. Pour «moderniser» une boîte à outil financière née sur les cendres de l'après-guerre et aujourd'hui discréditée. Avec comme credo : démocratiser les rouages du Fonds, en accordant aux pays du Sud autre chose qu'un strapontin. «Bienvenue au club, il y a du pain sur la planche», interpellait Pascal Lamy, le boss de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans Libération, le jour de l'élection de DSK, appelant le FMI à «se mettre au standard de la géopolitique d'aujourd'hui». Mais voilà, «la réforme, au FMI, n'en finit plus de commencer» selon Sébastien Fourmy, d'Oxfam-Agir Ici
DSK a pourtant tenté, avant de se lancer dans cette bataille clé, de dérider l'orthodoxie maison en faisant la promotion de la relance budgétaire en ces temps de trou d'air de croissance. Essayé de rompre avec l'image de pompier incendiaire en se rendant dans des pays, comme l'Argentine, où les potions du FMI ont laissé un goût amer. «Mais le nerf de la guerre touche à son fonctionnement, sa gouvernance interne pour donner plus de pouvoir aux pays en développement», rappelle Núria Molina, du réseau de développement Eurodad, basé à Bruxelles.
Flingué. Avant même d'être au menu du conseil d'administration, aujourd'hui, le très timide deal pr