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Libération

La mozzarella tenue à l'oeil

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publié le 29 mars 2008 à 2h53

La mozzarella de bufflonne a bien failli, vendredi, rendre chèvre l'Europe entière. A commencer par la France qui, à midi, faisait savoir par le biais du ministère de l'Agriculture qu'elle avait demandé aux entreprises du pays de «consigner immédiatement» ce fromage italien de la région de Campanie (autour de Naples) contaminé à la dioxine, avant d'annoncer deux heures plus tard qu'elle levait ces «mesures de précaution». C'est que, entre ces deux heures, la Commission européenne s'était déclarée «satisfaite» des progrès accomplis par le gouvernement italien pour bloquer l'exportation de la mozzarella polluée. Elle a noté qu'il n'y avait «pas de raison de prendre à ce stade d'autres mesures au niveau européen».

Prudence. Les Italiens, qui avaient semblé plutôt passifs jusque-là, ont réalisé, jeudi soir, que l'affaire de la mozzarella risquait de prendre des proportions dangereuses pour leur image et leurs exportations quand Bruxelles a menacé d'imposer des mesures de précaution sur les produits suspects, jugeant «insuffisantes» les décisions prises par le gouvernement. Vendredi matin, celui-ci a donc obtempéré en annonçant qu'il était en train de prendre des précautions supplémentaires pour éviter l'entrée sur le marché européen de produits laitiers dangereux. Bruxelles a applaudi et la France qui, depuis la canicule, dégaine le principe de précaution plus vite que son ombre, a retiré ses consignes de prudence. «Nous, on ava