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Libération

Du retour de l'Etat dans les affaires

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publié le 31 mars 2008 à 2h53

Réguler ou ne pas réguler, telle est la question qui se pose à propos de la finance. Alors que la crise des subprimes s'éternise, et se transforme en récession économique, le débat fait rage entre partisans et opposants d'un plus grand retour de l'Etat dans les affaires. Assez paradoxalement, les plus interventionnistes ne sont pas forcément là où on les attend. A gauche, des deux côtés de l'Atlantique, le thème de la régulation fait toujours recette. Que ce soit Laurent Fabius, qui analysait la semaine dernière qu'«il y avait une espèce de retour de balancier vers les thèses socialistes en faveur d'une certaine régulation», ou Barack Obama qui, commentant jeudi les aides apportées par la Réserve fédérale (Fed) aux banques américaines, indiquait : «Si l'on peut emprunter au gouvernement, on doit pouvoir se soumettre au contrôle et à la supervision du gouvernement».

Du côté droit de l'échiquier politique, en revanche, l'Europe et les Etats-Unis divergent. Et c'est le Vieux Continent qui semble le plus conservateur. «Je mets en garde contre un appel précipité à plus de régulation des marchés financiers», a lancé, la semaine dernière, Michael Gloss, le ministre allemand chrétien-social (CSU) de l'Economie tandis que les Etats-Unis, au contraire, se préparent à un virage idéologique majeur.

Ainsi, selon la presse américaine, Henry Paulson, le secrétaire d'Etat au Trésor, pourrait proposer aujourd'hui d'élargir les pouvoirs de la Fed. Elle pourrait enquê