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Libération

Gandrange attend que Sarkozy tienne ses promesses

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publié le 31 mars 2008 à 2h53
(mis à jour le 31 mars 2008 à 2h53)

Il avait dit «l'Etat prêt à investir sur le site avec ou sans Mittal». Et apparemment, avec ou sans Sarkozy, Mittal a décidé de ne plus mettre un euro dans son site de Gandrange (Moselle). Les syndicats d'ArcelorMittal ont reçu samedi la réponse de la direction à leur contre-projet, et celle-ci n'augure rien de bon. «Ils ont démonté point par point nos propositions. Pour eux, la décision semble prise : ils maintiennent leur projet de fermeture partielle et les 600 suppressions d'emploi qui vont avec», analyse Edouard Martin, élu CFDT au comité d'entreprise européen. La décision officielle devrait être annoncée vendredi, lors du prochain comité d'entreprise. Avant l'ouverture du volet «social» du plan, le 14. «Il était impossible pour eux de se déjuger», accuse Edouard Martin. Le plan monté par le comité d'entreprise reposait pourtant sur un investissement modéré : 40 millions pour sauver le site.

Les déclarations de Nicolas Sarkozy à Gandrange, le 4 février, avaient pourtant suscité l'espoir. «Au plus haut niveau de l'Etat, on s'engage à ne pas vous laisser tomber», avait-il déclaré sous les applaudissements, quitte à «mettre de l'argent, s'il le faut, dans l'outil de production». Il l'avait promis : il reviendrait dans l'usine «annoncer la solution qu'on aura trouvée». Est-ce bon signe ? Hier soir sur RTL, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, prédisait : «Le président aura cette semaine un contact avec Monsieur Mi